l'Ascenseur
C'est l'histoire d'un aScenseur à eau.
Un aScenseur à plateforme.
A deux plateformes.
D'une personne.
C'est l'histoire d'un aScenseur à eau à deux plateformes d'une personne.
L'un monte, l'autre descend. L'une monte, l'autre descend.
Des regards se croisent, se recroisent, se décroisent.
Des bras se tendent, s'approchent, s'accrochent.
Des doigts s'entrelacent.
Puis plus.
C'est l'histoire de l'aScenseur qui faisait la balançoire-pour-deux au parc de jeux du coin, au milieu des rires. La balançoire tape-cul. Qui fait des bleus aux fesses quand on prend trop d'élan. Est-ce que l'âme a des fesses ? Je crois, oui.
C'est l'histoire de deux chemins qui se tenaient par la main, qui serpentaient de concert, qui se contournent aujourd'hui pour aller plus loin.
C'est l'histoire bête d'un chagrin qui se mouche sur la fin des jours, qui s'essorera sur les jours prochains.
C'est l'histoire stupéfiante d'un étonnement figé qui ne trouve pas (encore) sa route.
L'aScenseur pourtant a les engrenages facétieux, et du ressort au creux des mécanismes.
L'aScenseur n'a pas dit son dernier mot, peut-être