sOulsavers

Je reçois des petits mots, des échelles qui grimpent au ciel. Je suis arrosée, un papillon me prête ses ailes.
Et mes Précieuses se sont levées un matin, sans mot dire. Elles ont croisé leurs mains autour de ma rosée, elles ont fait un tressage serré de mes mailles qui fichaient le camp, et la toile-passoire, abracadabra, s'est transformée en trampoline pour une unijambiste. De quoi rebondir en tout cas.

Oui, il pleut dans ma cafetière, non ce n'est grave. Mais j'ai le mot qui se terre.
Je me suis mordu la langue, je me suis coincé la cuisse, j'ai la peau qui a trop séché au soleil.
J'ai l'étang profond et la vase plus encore, j'ai le petit-moi tétard sans queue, j'ai l'envie en bernique.
J'ai la foi qui a la nausée et les convictions qui haussent les épaules.
Rien de grave. Du p'tit bancal qu'empêche pas d'avancer, pas d'quoi vraiment s'inquiéter.

Je retourne un peu en mes vertes profondeurs, histoire de voir si je ne vois pas dépasser un bitoniau rouge, façon ouverture d'apéricube, pour la suite.

Je vous embrasse fort, chères Toutes. A bientôt ou à demain.