12 mars 2012
la bÊte
La Bête te guette, te happe, te hache.
Elle attend, tapie, alanguie, presque souriante. Indolente. Elle attend, elle n'est pas impatiente, elle a tout son temps. Elle a tout ton temps. Elle sait que tu viendras à elle.
La truffe levée, la babine retroussée sur son sourire narquois, elle hume l'air. Elle sent déjà l'haleine de ton entraille qui suinte, elle entend les dents mécaniques de ton angoisse déjà en marche, ces rouages puissants et méthodiques. Elle goûte tes regrets éternels et ta coulpe qui bat son plein. Elle se marre et se repaît, et reprend force et prend racine.
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